La Commission européenne présente son nouveau plan d’action en faveur de l’économie circulaire

Mercredi, la Commission européenne a présenté son nouveau plan d’action en faveur de l’économie circulaire, qui est au cœur du Pacte vert pour l’Europe, la feuille de route de l’Union vers la neutralité climatique.

Cette économie circulaire est définie par opposition à l’économie linéaire actuelle, dans laquelle on extrait, fabrique, utilise et jette.

Dans l’économie circulaire, on vise l’objectif d’un développement durable et d’une décarbonation de l’économie, en maintenant autant que possible la valeur et les ressources dans l’économie, notamment par le recyclage et la réparation, tout en réduisant au minimum la génération de déchets.

En concevant mieux les produits, en donnant aux citoyens les moyens de mieux consommer, et en adoptant des procédés de production plus durable, on pourrait, d’après la Commission, à la fois atteindre ces objectifs écologiques, augmenter le PIB de l’Union Européenne de 0,5 % d’ici 2030, et créer 700 000 emplois.

Concrètement, les premières mesures prévues sont la mise en place de principes de durabilité pour de plus en plus de produits, l’introduction d’un « droit à la réparation »* d’ici 2021, qui permettra au consommateur de choisir son réparateur, et de ne pas être forcé par le fabricant à ne réparer que chez lui; et à imposer des normes évitant le gâchis, comme une norme (sans doute USB) unique pour tous les chargeurs de téléphones mobiles et autres appareils similaires.

Il faudra augmenter la teneur en matières recyclées des plastiques, réduire les déchets d’emballages qui ne cessent de croître, mieux recycler les batteries, réduire les déchets alimentaires, et les industries de la construction et du bâtiment, tout comme du textile, seront invitées à améliorer leur circularité, sans que la Commission indique comment.

On peut se demander pourquoi la Commission fait une impasse complète sur l’agriculture et l’élevage, deux secteurs fort consommateurs de ressources, et souvent polluantes.

 

* Les entreprises qui interdisent à leurs clients de réparer ailleurs, comme Apple, sous peine de perte de garantie, voire de perte de fonctionnalité, ne considèrent en général les réparations que comme un centre de profit, ce qui occasionne notamment des comportements anti-écologiques absurdes, comme par exemple ne proposer que le changement complet de la carte mère d’un ordinateur portable, alors que le changement d’un simple composant de base, comme une résistance, suffirait, et coûterait du reste bien moins au client.