Waymo lève 2,5 milliards de dollars

Waymo, le projet de véhicule autonome démarré en 2009 chez Google, puis rendue indépendante, annonce la levée de 2,5 milliards de dollars, soit 2,06 milliards d’euros.

Ont participé à ce tour de financement : Alphabet, Andreessen Horowitz, AutoNation, Canada Pension Plan Investment Board, Fidelity Management & Research Company, Magna International, Mubadala Investment Company, Perry Creek Capital, Silver Lake, ainsi que des comptes et des fonds conseillés par T. Rowe Price Associates, INC., Temasek, et Tiger Global.

L’an dernier, l’entreprise avait levé la même somme lors de son premier tour de financement externe.

Waymo va exploiter ces fonds pour agrandir son équipe et poursuivre le développement de Waymo Driver, sa technologie de conduite autonome.

Waymo rappelle qu’elle est la première entreprise à offrir un service de taxi autonome, à Metro Phoenix et dans quelques autres villes des États-Unis.

Waymo Via est son système de conduite autonome adapté pour les camions de classe 8, les plus grands avec des limites de chargement supérieures à 14 969 kg.

Waymo Via travaille avec des transporteurs comme UPS, sans que l’on en sache plus.

Tout n’est pas rose toutefois : John Krafcik, son CEO, est parti en avril, par suite des critiques selon lesquels l’entreprise n’avance pas aussi rapidement que prévu. Et même Waymo, dont la vision de véhicule autonome ne laisse aucune place aux humains, doit pour l’instant utiliser des conducteurs humais de secours afin de satisfaire les municipalités.

Pour Waymo, la suppression du conducteur est un argument majeur pour les véhicules autonomes. Mais il ne semble pas que la population actuelle soit prête à se passer de chauffeur humain.

Et bien des questions restent ouvertes, de la reconnaissance des véhicules prioritaires et de leurs sirènes, à la lenteur des véhicules autonomes, qui roulent nettement en dessous des limitations de vitesse, ce qui énerverait prodigieusement les conducteurs des autres voitures.

Globalement, la promesse des jeunes pousses comme des grandes entreprises qui se sont jetées sur l’activité des véhicules autonomes, louchant sur les profits énormes que représenterait la suppression des conducteurs, et donc de leur coût, dans les activités de taxi et de livraison, d’arriver sur les marchés en quelques années, n’a pas été tenue, malgré des investissements colossaux qui leur ont été consentis.

Comme nous l’avions suggéré dès le début de cette mode, il faudra, sans doute, compter sur une adoption de la technologie dans une, voire plusieurs décennies.