Qu’il fait bon profiter d’un quasi-monopole sur la fabrication de certaines puces électroniques, comme les processeurs (hors Intel), les cartes graphiques, les systèmes sur puce mobiles, etc.
D’après le Wall Street Journal, Taiwan Semiconductor Manufacturing Corporation – TSMC – projete d’augmenter le prix de fabrication de ses puces les plus avancées de 10 %, et celles des puces moins avancées, comme celles des constructeurs automobiles, de 20 %.
L’augmentation serait effective avant la fin de l’année, voire l’an prochain.
Apple est l’un des principaux clients de TSMC, et paie déjà, ou a payé, une prime d’exclusivité pour produire ses puces en 5 nm.
TSMC profite ainsi de l’absence de concurrence, et de la pénurie de puces électroniques qui dure depuis septembre 2020.
Cette dernière a de graves conséquences, notamment pour les industries qui ont appliqué les flux tendus à l’extrême : Toyota a annoncé la réduction de sa production de 40 % en septembre par manque de puces, et tous les constructeurs automobiles sont touchés.
Quant aux fabricants d’ordinateurs personnels, ils estiment qu’ils auraient pu en vendre 20 à 40 % de plus sans la pénurie.
Ces augmentations de prix permettront partiellement à TSMC de tenir son objectif de 100 milliards de dollars d’investissements sur les trois prochaines années, soit 85 milliards d’euros, en recherche et développement, nouvelles usines et nouveaux équipements de production.
Des investissements colossaux, nécessaires pour maintenir son leadership : il s’agit de la même stratégie qui permit à Intel de dominer pendant 50 ans l’industrie des semi-conducteurs, avant de prendre tant de retard que l’opportunité se présenta pour TSMC de dépasser son concurrent.
TSMC est en train de construire une usine en Arizona pour 12 milliards de dollars (10 milliards d’euros).