Facebook est condamné à 50 millions de livres d’amende pour son attitude dans l’acquisition de Giphy

Dans l’acquisition de Giphy, Facebook se croit, Une fois de plus, au-dessus des lois.

La Competition and Market Authority (CMA), l’autorité de la concurrence du Royaume-Uni, inflige à Facebook une amende de 50 millions de livres (59 millions d’euros) pour avoir délibérément évité de fournir les informations nécessaires à l’évaluation de l’acquisition de Giphy pour 400 millions de dollars (344 millions d’euros).

La CMA émit une ordonnance d’exécution initiale (IEO) au début de l’enquête sur l’acquisition en juin 2020, comme il est d’usage, afin de s’assurer que les entreprises continuent à se faire concurrence comme elles l’auraient fait sans la fusion, et empêche les entreprises concernées de poursuivre leur intégration pendant qu’une enquête sur une fusion est en cours.

Malgré des avertissements répétés, Facebook n’a pas tenu la CMA au courant de sa conformité à l’IEO, et ne daigna pas changer de comportement après avoir été condamné en 2020 par la Cour d’appel du tribunal de la concurrence.

C’est la première fois que la CMA constate qu’une entreprise a enfreint une IEO en refusant sciemment de communiquer toutes les informations requises.

Début septembre, Facebook, une entreprise qui a prouvé à maintes reprises qu’elle se considérait au-dessus des lois et qui n’a que faire de l’éthique ou de la morale, n’a pas hésité à affirmer que les reproches de l’autorité de la concurrence étaient basés sur des « erreurs fondamentales », et que cette dernière avait appliqué le « mauvais test légal ».

Il y a quelques heures, le département de la Justice et le ministère du Travail États-Unis ont annoncé avoir trouvé des accords distincts avec Facebook, qui paiera 14,25 millions de dollars pour régler des allégations de pratiques d’embauche discriminatoires.

L’amende de la CMA représente 0,6 % du bénéfice net de Facebook au deuxième trimestre. Dès lors, Facebook va sans doute continuer à bafouer la loi.

Officiellement, Facebook serait sur le point de changer de nom, afin de s’aligner avec le rêve de son fondateur de développer un « metaverse », sorte d’univers virtuel parallèle. Se pourrait-il qu’il s’agisse plutôt de faire oublier sa réputation exécrable et ses violations à répétition des lois de nombreux pays ?