Elon Musk, qui a tenté, sans succès, de se défiler de son engagement de racheter le réseau social Twitter pour 44 milliards de dollars, a lancé la nuit dernière un ultimatum à ses employés.
Soit ils signent un engagement d’ici jeudi 17 heures, heure de l’Est, de soutien de sa vision d’un Twitter 2.0, soit ils prennent la porte.
Cette vision consiste en une entreprise « extrêmement hard-core » où il faudra travailler « de longues heures de haute intensité », et où « seule une performance exceptionnelle constituera une note passable. »
Musk a prouvé ses capacités de microgestionnaire, en supprimant déjà en une semaine la moitié des effectifs, et la plupart de l’équipe de direction; en lançant un service de vérification à 8 $ qui ne vérifie rien, une aubaine pour les farceurs et les imposteurs; et en virant sur-le-champ toute personne qui ose le contredire, devenant ainsi la risée du monde de la technologie.
Mauvais perdant, il twittera quelques heures plus tard :
« Je voudrais m’excuser d’avoir viré ces génies. Leur immense talent sera sans doute très utile ailleurs. »
Cette attitude, et le renvoi de la quasi-totalité des contractuels en charge de la modération du réseau social, risquent d’effrayer les annonceurs publicitaires, alors que les plus gros d’entre eux, tels General Mills et Volvo, ont déjà gelé leurs budgets.
Inversement, SpaceX, qui appartient aussi au milliardaire, lance soudainement l’une des campagnes de publicité les plus grosses jamais réalisées sur Twitter.
La publicité numérique constitue plus de 90 % des revenus de Twitter.