Le ministère de la Défense des États-Unis a annoncé mercredi l’acquisition d’une capacité d’informatique en nuage pour le combat interarmées (Joint Warfighting Cloud Capability, JWCC).
Elle est attribuée à Amazon Web Services (AWS), Google, Microsoft et Oracle.
Le JWCC est un véhicule contractuel à attributions multiples qui donnera au ministère la possibilité d’acquérir des capacités et des services directement auprès des fournisseurs de services de nuage commerciaux, à la vitesse de la mission, à tous les niveaux de classification, du quartier général à la périphérie tactique.
La valeur du contrat pourrait atteindre 9 milliards de dollars d’ici 2028.
Le grand gagnant de l’attribution du contrat est Oracle, qui n’est généralement pas considéré comme un leader du nuage, et le moins international des quatre. On pourrait s’étonner qu’Oracle ait été préféré à IBM.
Les cours des actions des quatre gagnants ont augmenté suite à l’annonce du Pentagone.
Avec ce contrat, le Pentagone choisit d’esquiver toute controverse, au détriment sans doute de l’efficacité et des coûts, puisque les services des quatre prestataires sont largement incompatibles et nécessitent des compétences propres.
En 2019, il fit le choix inverse en attribuant l’entièreté du contrat JEDI, de 10 milliards de dollars, à Microsoft.
Amazon le poursuivit alors en justice, l’accusant d’avoir choisi Microsoft parce que le président d’alors, Donald Trump, détestait Jeff Bezos, le patron à la fois d’Amazon et du Washington Post, un quotidien national pas toujours tendre avec lui.