Apple AppStore
L'App Store d'Apple est toujours en situation de monopole sur iOS.

Les magasins tiers d’application seront autorisés par Apple sur iOS 17 et iPadOS 17 pour se conformer à la législation européenne

Bloomberg affirme que iOS 17 et iPadOS 17, qui devraient être disponibles à l’automne 2023, incluront des changements architecturaux nécessaires pour se conformer à la législation sur les marchés numériques (DMA), adoptée par le Parlement européen en juillet 2022.

Ces changements seraient exclusivement disponibles dans l’Union européenne.

La DMA fixe des obligations pour les grandes plateformes en ligne qui agissent en tant que contrôleurs d’accès sur les marchés numériques afin de garantir un environnement plus équitable et davantage de services pour les consommateurs (qui peuvent difficilement éviter ces grandes plateformes en raison de leur position dominante en ligne).

Elle s’applique dès le 1er janvier 2024.

Elle met un terme au monopole d’Apple sur la commercialisation des contenus et applications sur ses plateformes avec l’App Store et sa somptueuse commission de 30 % sur les ventes.

Les utilisateurs pourront choisir d’autres magasins, ce qui devrait faire baisser les prix des applications et des contenus.

Telle que la législation est formulée, on peut aussi penser qu’Apple devra autoriser le sideloading, c’est-à-dire l’installation d’applications mobiles directement par les utilisateurs.

Pour autant, Apple ne renoncerait pas à faire payer aux développeurs l’accès à iOS – ils doivent déjà s’affranchir chaque année de l’abonnement à 99 € au programme pour les développeurs, et Apple pourrait exiger des paiements supplémentaires.

La DMA rend aussi obligatoire l’interopérabilité des services des contrôleurs d’accès avec ceux des petites plateformes, tels que les échanges de messages textuels ou vocaux, et de fichiers.

L’obligation pour tout navigateur sur iOS et iPadOS d’utiliser le moteur de rendu WebKit d’Apple pourrait aussi être chamboulée : elle est contestée par des organisations de développeurs, et l’autorité de la concurrence du Royaume-Uni la voit d’un mauvais œil.

En même temps que la DMA, le Parlement européen a adopté la législation sur les services numériques (DSA), qui impose de nouvelles obligations aux fournisseurs de services numériques, notamment les médias sociaux et les places de marchés, afin de lutter contre la diffusion de contenus illicites, la désinformation en ligne et d’autres risques sociétaux.