Sonos

Sonos poursuit Google en justice pour infractions de brevets

Le fabricant de haut-parleurs Sonos poursuit Google en justice devant la cour fédérale de district de Los Angeles et devant la United States International Trade Commission pour les violations de cinq brevets, y compris la technologie qui permet aux haut-parleurs sans fil de communiquer entre eux et de se synchroniser.

Sonos exige des dommages, ainsi que l’arrêt des ventes des produits Google aux États-Unis : enceintes, ordiphones et ordinateurs portables.

Les accusations vont au-delà des brevets. Sonos accuse Google et Amazon d’avoir abusé de leurs positions dominantes pour le presser.

La seule raison pour laquelle Sonos n’attaque pas en même temps Google et Amazon en justice est qu’elle n’en a pas les moyens et que le risque serait trop élevé.

En 2013, Sonos fournit à Google les plans de ses haut-parleurs, afin de faciliter l’intégration des services de Google.

Sonos fait de la publicité sur Google et vend ses enceintes sur Amazon.

Mais depuis, Amazon et Google ont lancé leurs propres haut-parleurs, commercialisés moins chers que ceux de Sonos, et, d’après ce dernier, en violation de ses brevets.

Patrick Spence, CEO de Sonos affirme :*

« Google a copié notre technologie brevetée en toute connaissance de cause et de façon éhontée. Malgré nos efforts répétés et approfondis ces quelques années, Google n’a montré aucun intérêt pour travailler avec nous à une solution profitable pour les deux. Nous n’avons plus d’autre choix que de nous pourvoir en justice. »

Si l’accusation ne porte que sur cinq brevet, Sonos estime qu’Amazon et Google en ont enfreint une centaine.

Un porte-parole de Google prétend au contraire que les deux entreprises discutent de leurs propriétés intellectuelles depuis des années et que Google regrette que Sonos ait choisi le procès au lieu de la poursuite des négociations.

Un porte-parole d’Amazon affirme que les produits de la gamme Echo ont été développés indépendamment par Amazon.

Les petites entreprises poursuivent rarement leurs clients géants, car elles ont peur des représailles. Mais depuis quelques mois, de nombreuses agences fédérales et des régulateurs internationaux se penchent sur les abus potentiels des grandes entreprises du numérique.

Ce qui motive les petites entreprises à passer à l’action.

 

* Traductions: Le Diligent