Google est accusé en Australie d’avoir trompé ses utilisateurs sur l’exploitation étendue de leurs données personnelles

Neuf mois après avoir accusé Google de tromper ses utilisateurs sur la façon dont l’entreprise collecte, stocke et exploite les données de géolocalisation, l’Australian Competition and Consumer Commission (ACCC), autorité antitrust de l’Australie, accuse à nouveau Google.

Google aurait trompé ses utilisateurs afin d’obtenir le consentement pour étendre ses collectes de données personnelles et leurs exploitations afin d’accroître sa capacité à offrir de la publicité ciblée.

En particulier, Google n’aurait pas informé correctement ses utilisateurs, et n’aurait pas obtenu leur consentement explicite quand elle a décidé en 2016 de combiner les informations personnelles de leurs comptes utilisateurs Google aux activités de ces utilisateurs sur des sites qui n’appartenaient pas à Google, mais qui exploitaient sa technologie, précédemment connue sous le nom DoubleClick, pour afficher des publicités.

Avant juin 2016, Google n’exploitait à des fins publicitaires que les données liées à l’activité de ses utilisateurs sur ses propres services.

Après cette date, l’entreprise s’est contentée d’obtenir que ses utilisateurs cliquent la mention « Je suis d’accord » liée à la notification suivante : *

« De nouvelles fonctionnalités pour votre compte Google

Nous lançons quelques fonctionnalités optionnelles pour votre compte, qui vous donnent plus de contrôle sur les données collectées par Google et la manière dont elles sont utilisées, tout en l’autorisant à vous montrer des publicités plus pertinentes. »

Pour l’ACCC, cette notification est trompeuse, les utilisateurs ne pouvant comprendre les changements que Google opérait, ni comment leurs données personnelles allaient être utilisées, les empêchant de donner un consentement informé et éclairé.

Comme l’ACCC considère que les utilisateurs de Google paient en réalité l’entreprise avec leurs données personnelles, ces changements reviennent à augmenter le prix de ses services sans en informer ses consommateurs.

Sans surprise, un porte-parole de Google affirme que l’entreprise n’est pas du tout d’accord avec ces allégations.

 

* Traductions: Le Diligent