Un entrepôt d'Amazon
Un entrepôt d'Amazon

Amazon est poursuivi en justice aux États-Unis pour abus de position dominante

Karl A. Racine, procureur général du District de Colombia poursuit Amazon en justice pour mettre fin à son contrôle illégal des prix sur les marchés en ligne.

Il affirme que Amazon fixa les prix en ligne grâce à des clauses dans des contrats et des politiques qu’il applique, ou appliqua, aux vendeurs tiers sur sa plateforme.

Ces clauses, connues sous le nom de clause de la nation la plus favorisée, interdisent aux tierces parties qui offrent leurs produits sur les sites de Amazon, de les vendre moins cher ou à de meilleures conditions sur toute autre plateforme en ligne, y compris leur propre site web.

Ce qui implique qu’ils doivent incorporer les frais chargés par Amazon, représentant jusqu’à 40 % du prix d’un produit, non seulement sur le prix des acheteurs sur Amazon, mais aussi sur toute plateforme de commerce en ligne.

Ces clauses imposent un prix plancher artificiellement élevé et permettent à Amazon de développer et de maintenir son monopole, en violation de la loi antitrust du District de Columbia.

La clause en question, nommée « price parity provision », clause de parité de prix, par Amazon, fut enlevée sans bruit en mars 2019, alors que l’entreprise faisait l’objet d’une surveillance antitrust accrue.

D’après la plainte toutefois, une clause quasi identique fut ajoutée par la suite, nommée « fair pricing policy », politique équitable de prix, et qui autorise Amazon à imposer des sanctions à tout vendeur qui oserait pratiquer des prix plus bas sur des plateformes concurrentes.

Sans surprise, un porte-parole de Amazon affirme que le procureur général comprend tout de travers, et que c’est le vendeur qui fixe ses prix sur Amazon.

Il n’est pas rare que d’autres États rejoignent des poursuites lancées par un procureur général.

Une enquête à l’automne dernier du comité permanent de la Chambre des représentants des États-Unis en charge de la justice, avait reconnu dans son rapport antitrust que Amazon exploitait sa position dominante pour forcer les vendeurs à adhérer à la clause de la nation la plus favorisée.

La place de marché de Amazon représente aujourd’hui 50 % de ses ventes.