En 2019, Samsung prenait une licence AMD RDNA, et les deux partenaires développèrent conjointement Samsung Xclipse, un processeur graphique mobile (GPU) basé sur RDNA 2, en 2022.
Concrètement, la technologie fut intégrée à l’Exynos 2200, et son GPU Xclipse 920, qui permit à Samsung de se prévaloir d’apporter des fonctionnalités de pointe, du niveau des PC, comme le tracé de rayon accéléré par matériel, sur ses téléphones Galaxy S22, six mois avant ses concurrents.
Malheureusement, la puce désappointa par ailleurs, sans doute parce que le procédé de fabrication 5 nanomètres de Samsung s’avéra incapable de rivaliser avec le procédé de fabrication 5 nanomètres de TSMC. À tel point que Qualcomm décida d’abandonner Samsung pour faire produire ses puces Snapdragon 8+ Gen 1 par TSMC.
Mercredi, les deux entreprises ont renoué et étendu leur partenariat pour plusieurs années, afin d’apporter les derniers raffinements des solutions graphiques Radeon au portfolio de puces mobiles Samsung Exynos.
Cette extension d’accord de licence permettrait d’offrir aux terminaux mobiles de Samsung une qualité graphique égalant celle des consoles de jeux vidéo, mais avec une consommation électrique minimisée.
Cet accord, comme l’accord initial, interdit à Samsung de concurrencer AMD. Il ne lui est donc pas autorisé de produire ou de commercialiser des puces avec les technologies RDNA pour les PC ou les serveurs.
Le communiqué de presse ne précise pas si l’accord se limite à un accord de licences, ou si les deux partenaires vont continuer à développer conjointement des GPU mobiles.
Depuis sa création, la gamme Exynos, qui devait rivaliser avec les systèmes sur puce de Qualcomm, a toujours désappointé, avec des performances nettement inférieures. Les téléphones mobiles de Samsung intègrent les puces Qualcomm dans certaines régions comme les États-Unis, et les puces Exynos dans d’autres régions, notamment l’Europe et l’Asie.